Pincez-moi, je rêve !
L’exposition du Musée Cantini s’annonce sous des auspices oniriques. Vaste domaine que le rêve qui n’a cessé d’inspirer les artistes au cours des siècles. Ici c’est la période moderne et contemporaine qui est privilégiée.
Au parcours chronologique attendu les commissaires ont préféré les thématiques qui reprennent les différentes phases de la nuit : sommeil, nocturne, rêve, fantasme, cauchemar, hallucination, réveil.
L’exposition rassemble une centaine d’œuvres des plus grands artistes modernes à l’art contemporain. Rodin, Magritte, Picasso, Miro, Chagall côtoient les néons multicolores de Claude Lévêque, le son de l’installation de Pierre Huygue et l’araignée de Louise Bourgeois.
Si la peinture a la part belle (romantique, symboliste, surréaliste), il est appréciable d’y découvrir des gravures d’Alfred Kubin, des encres de Goya, des eaux fortes de Valère Bernard…
On notera l’ingéniosité avec laquelle les commissaires ont contourné l’impossibilité d’obtenir certaines œuvres faute de moyens en choisissant des artistes « appropriationnistes » comme « Le voleur de femme » d’Ernest T qui adopte le style du Douanier Rousseau et André Raffray qui reproduit une œuvre de Marcel Duchamp au crayon de couleur.
Un effort conséquent a été apporté à la programmation culturelle qui accompagne l’exposition : visites en famille, théâtre au musée, conférences d’histoire de l’art, concerts et projections ponctuent la durée de l’exposition.
Non, vous ne rêvez pas !
René Magritte « Le cap des tempêtesé (1964)
Max Ernst « Monument aux oiseaux » (1927)
Man Ray « A l’heure de l’observatoire » (1970)
Philippe Ramette « Balcon II (Hong Kong) » (2001)
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